S’il m’est permis de partir quelque part, je choisirais sans hésitation Tamatave. J’aimerai vous inviter à voyager avec moi, à découvrir ma ville de naissance, ma ville d’adoption ; à vivre une aventure de connaissances et de surprises : mon TAMATAVE !!!
Tamatave, la capitale économique de Madagascar, située à 360km à l’est de Tana, abritant le port international est tout simplement fabuleux. Si je vous décris une ville toute fraiche, arrosée souvent par de petites pluies, donnant vie à des arbres majestueux et à de jolies fleurs presque toutes endémiques de la région, devenant ainsi un décor incontournable, à chaque coin de rue. Et ce bord de mer, jalousement gardé par ces vieux cocotiers, produisant de magnifiques ombres quand le soleil se fait un peu trop sentir. Une nature à cinq étoiles qui vont vous couper le souffle. Je vous le redis, cette ville conquiert le cœur.
A priori, quand vous atterrissez à Tamatave, une chose particulière attire votre attention. Vous sentez déjà la fluidité de la circulation : Fini les embouteillages monstres de Tananarive et bonjour les cyclo-pousses et les Tuc-tucs. A la différence des autres moyens de transport en commun de la capitale, ces tricycles à pédales se voient comme privés. Plus agréables et plus respectueux de l’environnement, ils vous permettent de sillonner même les ruelles les plus inaccessibles de la ville. Bien sûr, les coûts du transport varient selon la destination, mais toujours à marchander. Une vie assez facile et très plaisante pour les adeptes et militants pour la nature.
Il y a aussi les tuc-tuc, des engins à trois roues, entrainés par un moteur. C’est l’idéal pour ceux qui sont pressés. Ils se rapprochent un peu du concept de « taxi-be » de la capitale ; avec deux ou trois passagers qui ont chacun leur destination. Les frais par contre, peu importe où on va, reste à mille ariary.
Dans les petites rues de quartier, vous croisez souvent des charrettes poussées par une ou deux personnes, et qui leur servent d’étalages de marchandises. Ce sont des vendeurs ambulants de charbons en sac, de chaussures et vêtements en friperies et même des fruits et légumes. Ces calèches, comme on les appelle par ici, servent également au transport de poubelles, de matériaux pour construction ou bien au déménagement…
Les fumées de voitures se font rares par ici. La ville est calme et respire l’air frais de l’océan.
Mais par-dessus tout, un peuple Betsimisaraka, très accueillant, généreux et sociable vous y attend. Alors même que la technologie a fait irruption dans la vie quotidienne, tant sur le plan personnel que professionnel, la générosité du cœur reste inébranlable dans ce petit coin de paradis. On peut voir à travers leur culture, leurs coutumes et leurs habitudes, des personnes très attachées au « fihavanana malagasy ». Et si un jour, vous les croisez, vêtus de leurs pagnes, à marcher à plusieurs dans la rue, c’est pour être solidaires dans un deuil ou tout simplement dans la célébration d’un quelconque évènement heureux.
Néanmoins, d’autres peuples tels les Antesaka, les antemoro, les antandroy, les merina et les betsileo se sont installés à Tamatave. Ils ajoutent un peu d’épices à ce quotidien parfois trop calme, faisant de Tamatave une ville tous azimuts.
Si tout se joue sur la beauté et la sérénité de la ville, la gastronomie n’est pas en reste. Tamatave reste le palais des fruits. Vous ne serez pas déçus. Tropicaux ou pas, des étalages de bananes, de pastèques, de cocos, de corossols et plein d’autres vous mettront l’eau à la bouche.
Aujourd’hui, avec une certitude plus grande, je réaffirme : Tamatave est une ville merveilleuse. Les circonstances font en sorte que la vie y est plus compliquée. Mais je garde espoir, elle redeviendra telle qu’elle était, un endroit de paix et de sérénité…. Car à l’est se lève toujours le soleil, à l’est se lève également l’espoir !
